Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada
Symbol of the Government of Canada

Liens de la barre de menu commune

Lauréat actuel
Prix de doctorat du CRSNG de 2010

Maud C. O. Ferrari

University of Saskatchewan (œuvre actuellement à la University of California)

Sciences naturelles

Maud C. O. Ferrari
Maud C. O. Ferrari

Nous évoluons dans un monde compétitif, et la survie du plus apte constitue le principe sous-jacent de la sélection naturelle. Ainsi, plus un animal apprend vite où se trouve ce qui le menace, meilleures sont ses chances de survie. À ce propos, l’écologiste Maud Ferrari a mené des recherches afin de déterminer la vitesse à laquelle les animaux apprennent à reconnaître les prédateurs les plus menaçants. Bien que d’autres chercheurs aient déjà étudié la manière dont les animaux apprennent à reconnaître les prédateurs, les travaux de recherche de Mme Ferrari ont visé à quantifier le développement du comportement d’évitement des prédateurs chez les animaux et à déterminer l’exactitude de ce comportement. Plus précisément, elle s’intéresse à la rapidité avec laquelle la reconnaissance se développe, à la façon dont les animaux interprètent de l’information contradictoire et à la façon dont les proies ajustent leurs réactions aux prédateurs avec le temps.

En se servant de spécimens de poissons et de grenouilles, Mme Ferrari a découvert que les proies apprennent à reconnaître le niveau de danger que présente un prédateur au cours de leur première rencontre avec ce dernier, soit en se basant sur la concentration de produits chimiques libérés par une proie blessée ou morte, soit par apprentissage social, en observant l’intensité des comportements antiprédateurs adoptés par d’autres proies. Mme Ferrari a également démontré que les proies animales ajustent l’intensité de leur réaction en fonction du moment de la journée durant lequel un prédateur particulier est le plus menaçant. Finalement, elle a montré que la proie généralise les caractéristiques des prédateurs afin d’apprendre quels sont les autres animaux qui posent une menace similaire. Par exemple, si un prédateur particulier possède des griffes acérées, la proie apprend à reconnaître les griffes chez d’autres animaux qu’elle rencontre pour la première fois, développant ainsi des comportements généraux, qui augmentent ses chances de survie. Cette dernière découverte en particulier a changé radicalement la manière dont les écologistes comprennent le processus de reconnaissance des prédateurs.

Les travaux de recherche de Mme Ferrari ont aidé à faire progresser la compréhension fondamentale du comportement des animaux et de leur réaction par rapport aux changements naturels dans leur environnement, et ont une grande incidence sur la biologie de conservation et l’écologie des espèces envahissantes. Des facteurs comme le changement climatique et les diverses activités humaines ont changé les écosystèmes. Par conséquent, certaines espèces doivent s’adapter à leur habitat modifié ou se déplacer pour chercher des habitats plus convenables, trouver plus de nourriture ou s’accoupler, ce qui veut dire qu’ils feront face à de nouveaux compétiteurs et à de nouveaux prédateurs. En matière d’efforts de conservation et d’introduction réussie d’espèces dans un nouvel habitat, les travaux de recherche de Mme Ferrari fournissent de précieux renseignements sur la capacité des espèces à prospérer dans un nouvel environnement.