University of Toronto
Contrairement à d’autres organes du corps, la capacité du cœur à créer des cellules est limitée. C’est pourquoi il est difficile de le réparer après une blessure. Cela pourrait bientôt changer grâce à des chercheurs de la University of Toronto qui sont sur le point de trouver une façon d’utiliser les cellules souches humaines pour reproduire la structure d’organes usés.
La découverte récente de ces chercheurs, qui a été publiée en août 2013 dans l’une des plus prestigieuses revues de recherche (Nature Methods), est une méthode qui, au moyen d’impulsions électriques qui imitent la fréquence cardiaque du fœtus humain, permet de développer des cellules d’un cœur qui bat à partir de cellules souches. L’étude était dirigée par Milica Radisic, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en ingénierie tissulaire cardiovasculaire fonctionnelle et lauréate d’une Bourse commémorative E.W.R. Steacie de 2014. En 2008, Mme Radisic s’est classée parmi les 35 plus grands innovateurs de moins de 35 ans du monde, selon la Technology Review du Massachusetts Institute of Technology.
L’objectif à long terme de Mme Radisic est que les cellules souches soient le matériau privilégié pour remplacer le tissu cardiaque. À plus court terme, ses travaux visent à créer des échantillons de tissu cardiaque humain sain et malade qui serviront de modèles pour découvrir et tester des médicaments. Actuellement, son équipe travaille avec le Centre for the Commercialization of Regenerative Medicine afin de mettre le modèle de tissu cardiaque sur le marché.
Les travaux de recherche de Mme Radisic pourraient mener à l’élaboration de traitements entièrement nouveaux pour les cœurs endommagés ou défaillants, ainsi que de tissus pouvant notamment servir à la réparation des os et des plaies.