Prix du CRSNG 2019 : Paul Charette
Division des communications du CRSNG
1:55
le 6 mai 2019
Paul Charette et son équipe ne manquent pas de vision. Ce chercheur de l’Université de Sherbrooke a mené une équipe composée de membres de l’Université de Sherbrooke et de Polytechnique Montréal afin de créer, en collaboration avec leur partenaire industriel Teledyne DALSA, la première caméra infrarouge du monde à haute-résolution destinée aux marchés non militaires. Cette technologie de pointe offre pour la première fois un outil important et abordable de vision infrarouge aux entreprises et aux citoyens qui veulent améliorer leurs capacités en matière de vision nocturne, de sécurité et de surveillance. L’équipe a relevé d’importants défis sur le plan des matériaux et des procédés de microfabrication pour grandement réduire les coûts de production sans sacrifier la performance. Ses efforts ont porté des fruits : son partenaire, Teledyne DALSA, est maintenant le seul au monde à offrir sur le marché une caméra thermique à haute-résolution répondant aux besoins d’un grand nombre de consommateurs enthousiastes. Grâce à cette collaboration, les citoyens et les entreprises disposent désormais d’un outil abordable de haute performance pour la vision nocturne adaptée à la navigation automobile, l’étude des changements environnementaux, la mesure de l’efficacité énergétique de l’équipement lourd et la détection des feux de forêt.
Paul Charette |
On a eu plusieurs projets un après l’autre avec Teledyne DALSA sur des choses, je dirais, de moindre envergure et à un moment donné Teledyne s’est aperçu qu’il y avait il avait l’occasion, en fait, de créer quelque chose de complètement nouveau dans le domaine des caméras infrarouge, des technologies qui existent déjà, mais qui coutent tellement cher à produire à l’heure actuelle. On a des applications multiples du côté non militaire, du côté civil, c’est-à-dire monitoring environnemental, sécurité, navigation autonome routière la nuit. Toutes des applications qui sont en grande demande de ces technologies-là, mais parce qu’elles coutaient trop cher à produire, c’était juste pas accessible. |
---|---|
Claude Jean |
Si on avait fait le projet seul, il y a peut-être certaines voies qu’on n’aurait pas explorées. Et peut-être que ça aurait mené à un produit de moins bonne qualité. Travailler avec l’Université de Sherbrooke, ça nous a permis de mettre en place des éléments un petit peu plus fondamentaux. |
Oussama Moutanabbir |
Plusieurs étudiants de niveaux différents qui ont fait partie de ce projet-là, ils étaient extrêmement motivés pas uniquement par les questions scientifiques intéressantes, mais aussi par l’environnement. |
Dominique Drouin |
En tant que professeurs à l’université, on est habitué de travailler avec des équipements plutôt académiques et ici au C2MI, on avait accès à des équipements qui sont de niveau qui pourraient faire de la production. Donc ça nous permettait de vraiment travailler sur un – transférer plus précisément ou plus rapidement, je dirais, ces nouveaux procédés-là vers le partenaire industriel. |
Claude Jean |
Je pense que le produit qu’on a développé, le produit qu’on a mis sur le marché, c’est un produit qui est vraiment différencié. |
Paul Charette |
Et en fait, le mariage des cultures a tellement bien fonctionné, et ça fonctionne vraiment, à mon avis, ces mariages-là quand les gens travaillent sur le même lieu physique. Alors les gros avantages du C2MI c’est que les industriels et les universités ont des bureaux et des lieux de travail dans le même bâtiment, ce qui est extrêmement rare, en fait, en tout cas, au Canada. |