Conversation avec Victoria M. Kaspi
Division des communications du CRSNG
3:34
le 16 février 2016
Victoria M. Kaspi compte parmi les grands experts du monde en matière d’étoiles à neutrons, ces anciens débris d’étoiles massives de la Voie lactée. Son équipe de chercheurs a obtenu des résultats importants dans le domaine de l’astrophysique et ses travaux majeurs font la lumière sur l’évolution et la mort des étoiles, ainsi que la nature même de la matière dans des conditions extrêmes. Mme Kaspi est la récipiendaire de la Médaille d'or Gerhard-Herzberg en sciences et en génie du Canada de 2016, décerné par le CRSNG.
B. Mario Pinto |
Bonjour, Mesdames et Messieurs. Je m’appelle Mario Pinto et je suis président du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada. Je me trouve à l’Université McGill en compagnie de Victoria Kaspi, lauréate de la Médaille d’or Gerhard-Herzberg en sciences et en génie du Canada de 2016. Vicky, je suis heureux d’être ici avec vous et vous félicite d’avoir remporté le plus grand prix du CRSNG. C’est un honneur bien mérité compte tenu de votre impressionnante carrière de recherche en astrophysique. L’astrophysique est une discipline vaste, assez grande pour embrasser l’univers. Qu’est-ce qui vous a attirée dans ce domaine? |
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Victoria M. Kaspi |
J’étudie les étoiles à neutrons, une sorte d’étoiles effondrées rares. Les pulsars et les magnétars sont des types d’étoiles à neutrons qui se forment à la mort des étoiles massives. C’est pendant ce processus, à l’explosion des supernovas, que la matière est projetée dans la galaxie. Et c’est cette matière qui constitue les planètes, les tables, les caméras et autres objets. Pour comprendre l’évolution des étoiles et la formation des étoiles à neutrons, il faut comprendre l’origine de la matière, même celle dont nous sommes faits. |
B. Mario Pinto |
Votre équipe de chercheurs et vous avez fait plusieurs découvertes majeures, dont celle de l’étoile à la rotation la plus rapide et celle d’une classe rare d’étoiles à neutrons. Comment y êtes-vous parvenus? |
Victoria M. Kaspi |
Quand on découvre quelque chose d’intéressant sur l’univers, on se demande quelles sont les conséquences. Vous savez, la science progresse par couches. À chaque couche qu’on ajoute, on se demande où ça mène et quelle est l’étape suivante. Le CRSNG me donne la liberté d’étudier à ma manière, à la manière qui, selon moi, est la meilleure pour faire avancer ce domaine. C’est cela, cette latitude, qui nous permet de faire des découvertes scientifiques. Si vous comptiez mes heures de travail, ça ferait beaucoup. C’est beaucoup plus que pour un boulot ordinaire. Mais je n’ai pas l’impression de travailler parce que j’aime énormément ce que je fais. |
B. Mario Pinto |
Pour terminer, vous avez remporté la Médaille d’or Gerhard-Herzberg de 2016. C’est le prix le plus prestigieux du CRSNG. Pouvez-vous nous dire quelques mots sur ce que ce prix représente pour vous? |
Victoria M. Kaspi |
Il n’y a pas de mots pour exprimer ce que je ressens. C’est un grand honneur et je suis très touchée de cette marque de reconnaissance pour les travaux de mon groupe de chercheurs. Et j’accepte vraiment ce prix au nom de mon groupe. D’être dans la même catégorie que certains des anciens lauréats Herzberg, je n’arrive pas à le croire. C’est une joie et un honneur. |
B. Mario Pinto |
C’était un plaisir de m’entretenir avec vous aujourd’hui, Vicky. Encore félicitations d’avoir remporté la Médaille Herzberg du CRSNG. |
Victoria M. Kaspi |
Merci beaucoup. |