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Le CRSNG présente 2 minutes avec Barbara Sherwood Lollar

Département des sciences de la Terre, University of Toronto


Résumé

Titre de la vidéo

2 minutes avec Barbara Sherwood Lollar

Auteur

Division des communications du CRSNG

Durée

2:06

Date de diffusion

le 16 février 2016

Description

Barbara Sherwood Lollar et ses collègues ont fait la une dans le monde entier lorsqu’ils ont découvert que des eaux anciennes jaillissaient des fractures de la roche dans des mines situées à plus de deux kilomètres de profondeur à Timmins (Ontario) et en Afrique du Sud. Leurs travaux changent notre conception de l’âge des eaux souterraines anciennes et permettent d’approfondir notre connaissance des réactions chimiques qui produisent l’énergie essentielle à la vie microbienne en profondeur. Mme Sherwood Lollar est la récipiendaire du Prix John-C.-Polanyi du CRSNG pour l'année 2016.


Transcription
Barbara Sherwood Lollar

Lorsque j’étais au secondaire et que je me demandais quoi étudier à l’université, on venait de découvrir les cheminées hydrothermales dans les fonds marins. Cela a changé notre compréhension de la nature de la vie sur notre planète, car on savait maintenant qu’il existait des organismes chimiotrophes, microorganismes qui puisent leur énergie vitale non pas du soleil, mais bien des réactions chimiques entre l’eau et la roche.

Nos travaux nous ont poussés à aller encore plus loin que les fonds marins et à explorer les continents. Nous travaillons partout dans le monde, mais l’un des lieux les plus importants pour ces types de roches est le Bouclier canadien. L’eau trouvée à certains endroits nous a fait repousser les limites de l’âge qu’on donnait aux eaux souterraines. En effet, ces eaux ont parfois un temps de séjour qui se mesure en milliards d’années. Pour la majorité des eaux anciennes qu’on estimait être les plus vieilles, leur âge s’établissait à 100, voire 200 millions d’années.

Autre caractéristique importante de ces eaux : elles sont très salées. Et pour nous, cette salinité signifie qu’elles comportent toute sorte d’énergie chimique qui pourrait être propice à la vie dans ces genres de systèmes, tout comme nous l’avons vu sur les cheminées hydrothermales des fonds marins. Comprendre pourquoi il y a de la vie ou pas à certains endroits dans les eaux profondes et salées et les roches anciennes de notre planète nous aidera à concevoir des stratégies de recherche de formes de vie ou de preuves qu’il y a eu de la vie dans les eaux profondes et salées et les roches anciennes de Mars.

Donc, si nous cherchons de la vie sur Mars, nous savons maintenant que, s’il y en a déjà eu qui serait aujourd’hui éteinte ou s’il existe des preuves indiquant que de la vie microbienne y est toujours présente, nous devons chercher dans les couches profondes de la planète, où cette vie est à l’abri de l’environnement très hostile de surface.

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