Dans ma jeunesse, j’étais emballée par les romans de Jules Verne. Je m’en régalais. En les lisant, je crois que l’idée m’est venue de devenir une scientifique, mais que les beaux jours de l’exploration, les possibilités de découvrir de nouvelles choses, étaient probablement derrière nous. Depuis quelque temps, on a fait de grandes découvertes : les découvertes sur Mars grâce à l’astromobile Curiosity, la découverte de certains mondes océaniques et maintenant la découverte de toutes ces exoplanètes. Un des thèmes nouveaux qui ressort de tout ça est l’idée de se servir de la Terre afin de mieux comprendre comment mener des travaux de recherche ailleurs. Le type de travail que nous faisons, ici même au Canada, pour comprendre ce qui se passe sous la surface de notre planète nous aide à mieux conceptualiser comment mener des travaux d’exploration sur toutes ces planètes et d’autres encore, sur tous ces mondes extraterrestres.

Évidemment, j’ai appris à ne pas dire : « Je suis une géochimiste des isotopes », car ça tend à ralentir la conversation. Sur quoi portent mes travaux de recherche? En un mot : l’eau. Un des avantages des sciences de la Terre est que les problèmes scientifiques que l’on y aborde sont fondamentalement importants pour la race humaine. Certains en font une carrière parce qu’ils sont passionnés de la recherche de la vie, ils veulent comprendre comment l’étude de cette planète peut éclairer des travaux en astrobiologie et la recherche de la vie extraterrestre. Il y a beaucoup de choses que nous ne comprenons toujours pas. Il reste encore beaucoup à explorer et à comprendre.

Si une chose vous passionne, vous trouverez probablement quelque chose que personne d’autre n’avait trouvé auparavant. Enfant, je n’avais certainement jamais imaginé qu’on pouvait s’amuser à faire ça, qu’on pouvait autant s’amuser à faire ça.