2 minutes avec Eugene Fiume
Division des communications du CRSNG
2:52
le 14 novembre 2012
Un partenariat de 20 ans entre la University of Toronto et Autodesk Inc. a fait du Canada un chef de file dans le domaine en expansion de la modélisation visuelle – laquelle est utilisée en cinématographie, en animation, en architecture, en médecine et dans divers autres domaines. Le marché pour le type d'outils mis au point dans le cadre de ce partenariat s'est accru pour passer de 100 millions de dollars en 1992 à environ 2 milliards de dollars aujourd'hui.
Établi par Eugene Fiume dans le cadre du Dynamic Graphics Project de la University of Toronto et par Gordon Kurtenbach et Bill Buxton d'Autodesk Inc., ce partenariat unique a donné lieu à des publications de recherche, à la formation de dizaines d'informaticiens hautement qualifiés et à de nombreux brevets. Il a en outre remporté des prix, dont un oscar technique et une nomination pour un oscar en animation cinématographique.
Eugene Fiume |
Mon domaine de recherche est l'infographie, et je me suis spécialisé principalement en mathématiques de l'infographie, surtout pour essayer de comprendre le caractère visible des choses. Il s'agit donc d'un domaine qui me permet de regarder le monde – et je n'utilise pas vraiment les mathématiques pour faire cela –, et ensuite d'essayer de le caractériser à l'aide de méthodes de modélisation qui sont utilisées en mathématiques. Puis, en tant qu'informaticien, je rends ces choses visibles qui peuvent permettre aux utilisateurs de s'exprimer visuellement. Alors, au début – disons au début des années 1990 – on n'avait pas idée – ou très peu – de ce que les ordinateurs pouvaient vraiment faire, surtout dans un domaine que j'appelle les phénomènes naturels. Par cela j'entends des phénomènes comme l'écoulement de l'eau, la fumée qui s'échappe des cheminées, ou la lumière émise par un feu. Au début des années 1990, on ne comprenait pas pleinement ce potentiel, ni qu'on pouvait l'utiliser en cinématographie, dans les annonces et en conception de produits. À l'époque, ce potentiel était connu par quelques personnes à la University of Toronto et quelques personnes chez Alias. Puis, ensemble, nous avons orchestré un projet de transfert de technologie très fructueux qui a permis d'intégrer ces phénomènes aux produits logiciels en quelques mois seulement. Ce qui était vraiment intéressant à ce sujet, c'est que Chris Landreth s'en est immédiatement servi pour produire une animation pour laquelle il a remporté une nomination pour un oscar. Pour l'instant, nous sommes dans la même situation, celle dans laquelle les experts doivent toujours consacrer plusieurs années pour devenir des experts de ces outils visuels. Et pour laquelle l'un de mes souhaits serait que nous puissions favoriser non seulement l'omniprésence de la consommation de contenu mais également l'omniprésence de la création de contenu. Dans l'ensemble, je crois que l'infographie doit viser à améliorer notre capacité de créer des simulations visuelles du monde. Et nous sommes loin d'être en mesure de créer une gamme complète de tels phénomènes. Grâce à l'appui du CRSNG, d'établissements réputés comme la University of Toronto et d'entreprises dynamiques comme Alias et Autodesk, j'ai pu demeurer à Toronto et effectuer avec mes étudiants des travaux de recherche qui, d'après moi sont de calibre international. Et je crois que les résultats sont là pour le prouver. Donc, l'appui du CRSNG a réellement été essentiel. |
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