Mon laboratoire est un labo de génie. Ce que nous faisons le mieux, c'est vraiment d'utiliser les principes techniques pour mettre au point des instruments fonctionnels de base. Bien souvent, sur le plan de la fonctionnalité, ces instruments sont plus avantageux que ceux qui existent déjà. Ils sont automatisés. Et il n'est pas nécessaire d'avoir beaucoup de compétences pour les faire fonctionner. Nous tirons vraiment parti des avantages inhérents du microgénie et du nanogénie pour développer ces nouvelles technologies.

Après avoir déterminé les dimensions, la géométrie et les fonctions des appareils, nous allons dans nos salles blanches sur le campus pour faire en réalité de la photothérapie et prendre plusieurs mesures. C'est très similaire à la technologie des puces d'ordinateur, comment les fabriquer, transférer des microstructures dans des structures physiques, par exemple un appareil réel. Nous travaillons avec le Mount Sinaï Hospital pour les analyses de sang, pour trouver une façon d'utiliser une plus petite quantité de sang pour obtenir le même résultat obtenu au moyen d'instruments commerciaux. Nous travaillons avec la Société canadienne du sang pour évaluer la qualité du sang stocké et améliorer la sécurité des patients. Nous travaillons avec beaucoup biologistes à des expériences en biologie fondamentale.

Derrière moi ici, ce sont de véritables microappareils qui servent à analyser des cellules sanguines humaines. Lorsque les cellules passent à travers nos microappareils, nous mesurons plusieurs paramètres au rythme de quelques centaines de cellules par seconde – par exemple la concentration d'hémoglobine, la taille des cellules, le nombre de globules blancs et de plaquettes que vous avez. À mesure que nous progressons, nous commençons à pouvoir mesurer de nombreux éléments que les technologies classiques ne permettent pas de mesurer.

Et nous commençons alors à examiner, par exemple, les analyses sanguines de nouveau-nés. Nous commençons à nous pencher sur la détection de cellules leucémiques, le diagnostic. Nous commençons à examiner la déformabilité, la viscosité, la perméabilité et la conductivité des cellules. Vous savez, la question qui nous intéresse, c'est vraiment de savoir si nous pouvons rapidement, par exemple en quelques minutes, évaluer la qualité d'un échantillon de sang donné juste avant la transfusion afin de pouvoir améliorer la sécurité des patients en médecine transfusionnelle.

Au cours des huit dernières années, j'ai pu mettre sur pied à Toronto une équipe de recherche bourrée de talent si bien que je répète constamment que mes stagiaires ont accompli tout le travail qui s'est fait dans mon laboratoire. Les étudiants et les stagiaires postdoctoraux sont des personnes formidables dans ce groupe. Plusieurs d'entre eux ont obtenu par la suite un poste de professeur dans des établissements prestigieux.

Par conséquent, j'apprécie au plus haut point l'appui modeste du CRSNG. Je n'exagère pas en affirmant que sans son appui, je n'aurais rien fait d'utile dans mon milieu de recherche.