Des bruants en sons et en images

Dan Mennill, professeur agrégé à la University of Windsor, enregistre les communications sonores d’un bruant des prés à l’ile Kent.

Chaque printemps, le bruant des prés revient peupler une petite ile au large des côtes du Nouveau-Brunswick. Et chaque printemps, deux chercheurs de la University of Windsor reviennent sur cette même ile y effectuer des recherches. Les professeurs agrégés de biologie Dan Mennill et Stéphanie Doucet mènent depuis 2013 des recherches sur l’ile Kent dans la baie de Fundy, avec leurs étudiants des cycles supérieurs, des techniciens en recherche et des assistants de premier cycle. Leurs recherches portent sur la population migratrice de bruants des prés qui fréquente cette ile de 100 hectares.

« Cette population de bruants des prés présente une philopatrie natale exceptionnellement élevée. En d’autres mots, les oiseaux nés sur cette ile ont tendance à y revenir pour se reproduire quand ils sont devenus adultes, explique Dan Mennill, ajoutant que ce trait particulier l’a attiré à l’ile. Ce que je trouve passionnant, c’est la possibilité d’étudier l’environnement acoustique précoce d’un oiseau, puis de suivre ses comportements vocaux à l’âge adulte. »

Ses recherches portent sur la communication acoustique des bruants des prés. Chaque matin, avec ses étudiants des cycles supérieurs, il est à l’affut des oiseaux grâce à un équipement d’enregistrement spécialisé. « Dès l’aube, nous sortons munis de microphones paraboliques pour échantillonner le comportement vocal de chaque oiseau », explique-t-il. « Au début de l’année, nous capturons et marquons chaque oiseau pour pouvoir bien différencier chaque individu. »

Quant à Stéphanie Doucet, elle s’intéresse aux signaux visuels des bruants des prés. Bien que le bruant des prés soit souvent perçu comme une espèce d’apparence terne, la population de l’ile Kent arbore une touffe proéminente de plumes jaunes au-dessus de chaque œil. « La couleur peut aller d’un jaune pâle délavé à un jaune citron vif, déclare-t-elle. En utilisant un spectrophotomètre portable, nous pouvons quantifier empiriquement cette variation de couleur chez les bruants des prés et déterminer si cette caractéristique est associée à leur biologie de reproduction ou à des paramètres écologiques. Nous pouvons même dire où les oiseaux ont passé l’hiver précédent. »

Selon Mme Doucet, la propension du bruant à revenir à l’ile Kent permettra à terme aux chercheurs d’examiner sa capacité à hériter de la variation de couleur.

Les deux chercheurs considèrent l’ile Kent comme un endroit privilégié pour mener ces recherches. « On y trouve d’excellentes infrastructures pour effectuer des recherches sur cette population unique d’oiseaux chanteurs et mieux comprendre la biologie des animaux sauvages », explique Dan Mennill, précisant que l’ile abrite la station scientifique du Bowdoin College.

Cet article a été adapté avec la permission de la This link will take you to another Web site University of Windsor.

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