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Jody Culham

Psychologie

The University of Western Ontario


Jody Culham
Jody Culham

Lorsqu’on tend le bras pour prendre une tasse de café, faut-il que le cerveau ait reconnu la tasse pour que l’on puisse la saisir par la poignée? Une chercheuse au Département de psychologie de la University of Western Ontario, Jody Culham, étudie la façon dont le cerveau interprète l’information visuelle pour guider nos actions.

Mme Culham s’intéresse en particulier à ce domaine appelé contrôle sensorimoteur. Elle a élaboré en laboratoire des techniques pour « amener le monde réel dans l’appareil d’imagerie par résonance magnétique », mesurant l’activité du cerveau pendant que la personne fait des actions réelles avec des objets tridimensionnels réels plutôt qu’à l’aide d’images bidimensionnelles (ce qui est la méthode traditionnelle). La méthode mise au point par Mme Culham a permis de repérer une gamme de fonctions qui entrent en jeu dans les actions guidées par la vision, par exemple tendre le bras, prendre un outil et l’utiliser.

Mme Culham a réussi récemment à différencier les aires visuelles chez l’humain qui composent le réseau situé dans la voie dorsale – la région du cerveau qui analyse l’information visuelle qui permet le contrôle moteur et le contrôle de la localisation. En ayant recours à l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle chez des patients neurologiques dont la voie dorsale (la région où s’effectue le traitement visuel responsable de la reconnaissance des objets) ne fonctionne plus de manière efficace, Mme Culham a montré que la voie dorsale possède certaines fonctions autonomes.

Selon les résultats obtenus par Mme Culham, le contrôle visuel des actions, par exemple le fait de prendre une tasse de café, peut se produire indépendamment de la perception visuelle, par exemple le fait de reconnaître sa propre tasse de café. Ses expériences contribuent à expliquer le comportement surprenant de certains patients neurologiques, comme ceux qui peuvent prendre précisément un objet qu’ils ne reconnaissent pas. Elles pourraient aussi contribuer à l’élaboration d’interfaces cerveau-machine qui donneraient aux implants neuronaux la capacité de guider les mouvements d’un bras robotique artificiel vers des objets réels.