Des voies d’accès aux STIM pour les étudiantes et étudiants autochtones

Photomontage avec les portraits rapprochés de 3 personnes. En partant de la gauche : les instructeurs Corey Sanderson et Dre Mary Adedayo, puis à la droite l'étudiante Victoria Gordan Pagard, regardant tous la caméra en souriant.
(Crédit photo : Photo fournie par la University of Winnipeg)

En mai, Victoria Gordan Pagard a participé à Pathway to Graduate Studies (en anglais seulement) (P2GS; voie d’accès aux études supérieures), un programme de recherche de quatre semaines qui lui a ouvert de nouvelles perspectives en science.

« Je n’avais aucune expérience en informatique appliquée », relate l’étudiante de deuxième année en biologie à la University of Winnipeg. « Je n’aurais jamais pensé m’y intéresser à ce point. Je vais probablement suivre des cours! »

Le programme offre aux participantes et participants d’excellentes possibilités auxquelles ils n’auraient probablement pas accès autrement.

Mme Gordan Pagard nourrissait des appréhensions à l’idée de la recherche, mais plus maintenant. P2GS lui a donné de bonnes bases.

« Le programme m’a donné matière à penser. Je songe même à changer mon programme d’études pour faire un baccalauréat spécialisé parce que l’expérience me fait envisager des études supérieures. »

Grâce au nouveau financement de trois ans octroyé à P2GS au titre du Programme PromoScience du gouvernement du Canada, un plus grand nombre d’étudiantes et d’étudiants autochtones auront la chance, comme Mme Gordan Pagard, de réaliser des travaux de recherche à la University of Winnipeg.

Pathway to Graduate Studies est un programme gratuit qui offre aux membres autochtones du corps étudiant la possibilité de mener des travaux de recherche en science, en technologie, en ingénierie ou en mathématiques (STIM). Il a pour objectif d’initier les participantes et participants à la recherche, de les encourager à poursuivre leurs études de premier cycle et de les inciter à envisager des études supérieures.

« L’université de Winnipeg est reconnaissante d’avoir reçu ce financement au titre du programme PromoScience », déclare Chantal Fiola (en anglais seulement), vice-rectrice adjointe à la mobilisation des Autochtones. « Cette enveloppe aidera beaucoup plus d’étudiantes et d’étudiants autochtones à acquérir de l’expérience en recherche et les encouragera, nous l’espérons, à entreprendre une carrière dans les STIM. »

Corey Sanderson (B.Sc. 2019, B.A. 2021) a participé à P2GS quand il étudiait à la University of Winnipeg. Cette année, il a été invité à revivre l’aventure en tant qu’instructeur.

« J’étais très heureux et très honoré de revenir en tant qu’instructeur et de pouvoir transmettre mes connaissances à la génération suivante », affirme-t-il. « C’était en quelque sorte boucler la boucle; j’en étais très fier. »

Pour M. Sanderson, son passage à P2GS durant ses études l’a persuadé de faire une maitrise en biologie, mais aussi d’orienter sa carrière vers le travail auprès des étudiantes et étudiants autochtones.

« L’université de Winnipeg tient vraiment compte de nos cultures et de nos valeurs et elle les intègre dans ces programmes; c’est vraiment un travail remarquable. J’ai adoré travailler en pleine nature parce qu’en tant qu’Autochtone, j’avais ce lien bien particulier avec la terre et l’eau. Cela n’avait rien à voir avec une salle de classe. »

Par ailleurs, le P2GS ne profite pas qu’aux étudiantes et étudiants qui y participent. Mary Adedayo (en anglais seulement) a mentoré Mme Gordan Pagard en mai; c’était la première fois que la professeure adjointe au département d’informatique appliquée (en anglais seulement) prenait part à P2GS, et elle nous a confié avoir vraiment apprécié les activités culturelles.

« Je pense qu’en général, mais encore plus en science, c’est un aspect qu’on néglige », soulève-t-elle. « On ne pense pas vraiment à faire renouer les gens avec leurs racines ou à leur faire tisser des liens entre eux. J’ai trouvé très intéressant de comprendre comment certaines expériences passées peuvent être traumatisantes ou peuvent influencer les choix des gens quant à la méthode de recherche. »

Mmes Adedayo et Gordan Pagard confirment toutes deux qu’elles aimeraient participer à nouveau à P2GS et se réjouissent à l’idée que le nouveau financement en aidera d’autres à vivre cette expérience.

« J’ai hâte de voir comment va évoluer le programme », affirme Mme  Gordan Pagard. « Je pense que c’est un programme important parce qu’il fait vivre quelque chose à des étudiantes et étudiants qui risqueraient autrement de ne jamais avoir cette expérience. »

Le présent article a été adapté, traduit et publié avec l’autorisation de la University of Winnipeg (en anglais seulement).

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