Maintenir les reines-abeilles domestiques en santé durant les hivers canadiens

Photo d’abeilles dans une ruche en bois.
(Crédit photo : The University of British Columbia)

Les Canadiennes et Canadiens ne sont pas les seuls au pays à se préparer à l’approche des longs mois d’hiver. Leonard Foster, Ph. D., de la University of British Columbia , aide une autre espèce qui doit survivre au froid glacial : les abeilles domestiques.

Professeur au département de biochimie et de biologie moléculaire et aux laboratoires Michael Smith de l’université , M. Foster (en anglais seulement) a reçu du gouvernement fédéral un financement de près de 4,5 millions de dollars pour évaluer des stratégies visant à aider les reines hivernant au Canada. Ces fonds sont octroyés au titre d’une initiative conjointe du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada et du Conseil de recherches en sciences humaines, l’Initiative de soutien à la recherche pour une agriculture durable.

Le travail des abeilles, qui pollinisent des plantes comme le bleuetier et le colza (plante oléagineuse servant à la production de l’huile de canola), est essentiel au secteur de l’agriculture au Canada. On estime la valeur de ce travail à 7 milliards de dollars chaque année.

Cependant, beaucoup de colonies d’abeilles ne survivent pas à l’hiver canadien en raison des ravages causés par des organismes nuisibles et de phénomènes météorologiques de plus en plus extrêmes provoqués par les changements climatiques. Chaque année, on perd plus du quart des colonies, et il faut faire venir par avion de nouvelles reines des États-Unis, de l’Italie, de l’Ukraine, de la Nouvelle-Zélande et du Chili — des vols qui génèrent d’importantes émissions de gaz à effet de serre.

Dans le cadre de son projet, M. Foster cherche des moyens d’aider les reines à survivre pendant les mois d’hiver, ce qui permettrait d’éviter d’avoir à en importer plus de 350 000 chaque année.

« Notre projet consiste à réaliser une évaluation systématique de différentes stratégies d’hivernage des reines, y compris une étude des facteurs économiques en jeu », explique-t-il.

Conscient que les stratégies doivent être adaptées en fonction des différentes zones géographiques, puisqu’au Canada l’hiver change de visage quand on change de région, il fait équipe avec des chercheuses et des chercheurs de la University of Lethbridge et de l’Université Laval.

« Ce financement servira à mener un travail concerté en Colombie-Britannique, en Alberta et au Québec pour tester diverses stratégies d’hivernation, qu’on répètera chaque année avec différentes variables pour déterminer les meilleures pratiques pour la région du Canada où l’on se trouve », explique M. Foster.

À la fin de ce projet quadriennal, l’équipe fera part de ses conclusions aux apicultrices et apiculteurs du pays pour que les stratégies qu’elle aura dégagées puissent être utilisées, ce qui favorisera la pérennité du secteur de l’agriculture dans les années à venir.

Le présent article a été adapté, traduit et publié avec l’autorisation de la University of British Columbia (en anglais seulement).

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