La production piscicole canadienne est principalement axée sur la production de salmonidés. Des poissons ayant des besoins en protéines élevés et des profils d'acide gras très particuliers. L'utilisation de farines de mouches pour la formulation d'aliments pour l'aquaculture permettrait de réduire les coûts associés à l'approvisionnement en produits de la pêche ainsi que l'empreinte écologique de l'industrie. Ce virage dépend toutefois de la capacité des producteurs de farines à fournir un produit de qualité constante qui répond aux besoins des espèces de poissons. La société LARVATRIA© propose un nouveau procédé utilisant le fumier de vaches laitières pour la croissance de larves de mouches domestiques (Musca domestica). Chez les insectes, la forte présence de chitine ainsi que les types d'acides gras rencontrés pourraient grandement affecter la digestibilité des protéines et modifier la qualité nutritionnelle des poissons. Or à l'heure actuelle, aucune étude de digestibilité sur ce type de produit n'est encore disponible. L'objectif du partenariat entre le Dr. Grant W. Vandenberg (Prof. au Département des sciences animales de l'Université Laval) et la société LARVATRIA© est de réaliser une première évaluation de la composition des produits de larves de mouches (farines brunes et blanches) et de faire de premiers essais alimentaires chez la truite arc-en-ciel pour en mesurer la qualité nutritive. La composition et la digestibilité des aliments à 30% d'inclusion de farine de mouches seront établies par des analyses de contenus totaux (énergie, matières sèches, cendres, lipides et protéines) ainsi que des profils en minéraux, acides aminés et acides gras. Ce projet permettra ainsi au partenariat de donner une base rationnelle pour la formulation de nouvelles moulées pour les salmonidés et de proposer des avenues pour l'amélioration des produits de mouches (génétique, alimentation des larves de mouches, etc.) et ainsi démontrer leurs intérêts pour l'industrie aquacole dans le futur.