De l’eau détectée sur une exoplanète située dans la zone habitable de son étoile

Depuis la découverte de la première exoplanète dans les années 1990, les astronomes n’ont cessé de mettre au jour et d’analyser des planètes situées dans la zone habitable de leurs étoiles, où les conditions peuvent conduire à la formation d’eau liquide et à la prolifération de la vie.

Selon les résultats de la mission du satellite Kepler, qui a révélé près des deux tiers de toutes les exoplanètes connues à ce jour, de 5 à 20 % des Terres et des super-Terres sont situées dans la zone habitable de leurs étoiles. Toutefois, malgré cette abondance, il est extrêmement difficile de sonder les conditions et les propriétés atmosphériques de ces planètes potentiellement habitables. En fait, cela est demeuré quasi impossible… jusqu’à maintenant.

Une nouvelle étude menée par le professeur Björn Benneke, de l’Institut de recherche sur les exoplanètes de l’Université de Montréal (iREx), son étudiante au doctorat Caroline Piaulet et plusieurs collaborateurs a permis de détecter de la vapeur d’eau et peut-être même des nuages d’eau liquide dans l’atmosphère de l’This link will take you to another Web site exoplanète K2-18b. « Il s’agit du plus grand pas effectué à ce jour vers notre objectif ultime de trouver de la vie sur d’autres planètes, de prouver que nous ne sommes pas seuls. Grâce à nos observations et à la modélisation du climat de la planète, nous avons démontré que la vapeur peut se condenser en eau liquide. C’est une première », explique le professeur Benneke.

L’exoplanète K2-18b, qui est environ neuf fois plus massive que la Terre, se trouve dans la zone habitable de l’étoile autour de laquelle elle orbite. Cet astre, de type M, est plus petit et plus froid que le Soleil, mais à cause de sa plus grande proximité, K2-18b reçoit pratiquement la même quantité totale d’énergie de son étoile que la Terre en reçoit du Soleil.

Les similarités entre l’exoplanète K2-18b et la Terre font dire aux astronomes que l’exoplanète aurait potentiellement un cycle hydrologique permettant à l’eau de se condenser en nuages et à la pluie liquide de tomber. La détection a été rendue possible en combinant huit observations de transit ‒ lorsque l’exoplanète passe devant son étoile ‒ faites par le télescope spatial Hubble.

Les scientifiques estiment à l’heure actuelle que l’enveloppe gazeuse épaisse de K2-18b empêcherait probablement l’existence de la vie telle que nous la connaissons à la surface de la planète. Cependant, l’étude montre que même ces planètes de masse relativement faible, donc plus difficiles à étudier, peuvent être explorées par des instruments astronomiques qui ont été conçus au cours des dernières années. En analysant celles qui sont situées dans la zone habitable de leurs étoiles et sur lesquelles sont réunies les conditions propices à la présence d’eau liquide, les astronomes font un pas de plus vers la détection directe de signes de vie au-delà de notre système solaire.

Cet article a été adapté et republié avec la permission de l’Université de Montréal.

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